Ultra Trail du Mont Blanc 170km - 9700 mD
Malheureusement,
pas de grand récit épique pour cet UTMB que je n’ai pu achever.
La météo n’aura
pas été clémente cette année ce qui contraindra l’organisation à décaler le
départ à 23h30 pour ne pas suivre la dépression. Nous
partirons malgré tout sous la pluie.
Comme d’habitude
je me présente tardivement sur la ligne de départ et je vais cravacher tout le
début de course pour remonter la file des coureurs et me positionner dans mon
groupe de niveau.
Ce sera sans
doute cela qui me coutera ma course. En effet j’ai dû prendre de nombreuses prises
de risque sur les dépassements effectués de nuit sur sol très glissant et je
vais me tordre plusieurs fois les chevilles.
Au final dès
les Contamines je sens que la cheville gauche c’est abimée et que les chocs remontent dorénavant dans les genoux.
Bêtement je
ne m’en occupe pas immédiatement trop content d’avoir enfin pu me positionner
dans mon groupe de niveau. La montée du col du bonhomme se passe bien hormis pour
ce qui est du froid mordant.
N’ayant pas
pris le temps de sortir mes gants chauds c’est les doigts quasi gelés que je
parviendrai au sommet.
C’est dès
la redescente vers les Chapieux que vont commencer les difficultés car en effet
je ne peux déjà plus courir en descente et les douleurs vont continuer à s’intensifier
jusqu’à ne plus pouvoir courir du tout.
Les
passages du col de la Seigne et le chemin Maison Vielle dans une mini tempête de
neige resteront mémorables.
La redescente
vers Courmayeur sera une vraie épreuve et je me mets à implorer comme un cadeau
d’anniversaire de pouvoir repartir de Courmayeur.
Mon vœux sera
exaucé par les kinés sur place qui m’expliquent que mon péroné s’est déplacé ce
qui aura occasionné une tendinite du FLT. Ils me strappent le genou et me
laissent repartir.
C’est là
que je commets ma deuxième erreur ne pas m’occuper de ma cheville qui a ce
moment là semblait moins douloureuse.
Le miracle
aura été de courte durée et dès le refuge de Bertonne, le strap se décolle et la
douleur revient encore plus vive qu’avant. La cheville est elle aussi de plus
en plus douloureuse. Les autres trailleurs me voyant clopiner me conseillent de
redescendre à Courmayeur mais à quoi bon ? On ne fait pas demi-tour en
course…
Je poursuis
donc jusqu’à Bonatti et c’est finalement dans la redescendre vers Arnuva qui va
me prendre plusieurs heures que je comprends que c’est la fin de l’aventure.
Je suis
contraint de renoncer.
Abandon au 95eme kilomètre après 20 heures
de course.
Pour le mot de la fin, RDV l'année prochaine! Je reviendrai plus fort pas pour battre un chrono mais pour accomplir une victoire sur moi même en finissant cet ultra sans blessure et dans le respect de mon corps.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire