jeudi 1 septembre 2011

UTMB

Ultra Trail du Mont Blanc 170km - 9700 mD


Malheureusement, pas de grand récit épique pour cet UTMB que je n’ai pu achever.
Quelques explications tout de même.
   
La météo n’aura pas été clémente cette année ce qui contraindra l’organisation à décaler le départ à 23h30 pour ne pas suivre la dépression. Nous partirons malgré tout sous la pluie.
Comme d’habitude je me présente tardivement sur la ligne de départ et je vais cravacher tout le début de course pour remonter la file des coureurs et me positionner dans mon groupe de niveau.
Ce sera sans doute cela qui me coutera ma course. En effet j’ai dû prendre de nombreuses prises de risque sur les dépassements effectués de nuit sur sol très glissant et je vais me tordre plusieurs fois les chevilles.
Au final dès les Contamines je sens que la cheville gauche c’est abimée et que les chocs remontent dorénavant dans les genoux.
Bêtement je ne m’en occupe pas immédiatement trop content d’avoir enfin pu me positionner dans mon groupe de niveau. La montée du col du bonhomme se passe bien hormis pour ce qui est du froid mordant.
N’ayant pas pris le temps de sortir mes gants chauds c’est les doigts quasi gelés que je parviendrai au sommet.

C’est dès la redescente vers les Chapieux que vont commencer les difficultés car en effet je ne peux déjà plus courir en descente et les douleurs vont continuer à s’intensifier jusqu’à ne plus pouvoir courir du tout.
Les passages du col de la Seigne et le chemin Maison Vielle dans une mini tempête de neige resteront mémorables.

La redescente vers Courmayeur sera une vraie épreuve et je me mets à implorer comme un cadeau d’anniversaire de pouvoir repartir de Courmayeur.
Mon vœux sera exaucé par les kinés sur place qui m’expliquent que mon péroné s’est déplacé ce qui aura occasionné une tendinite du FLT. Ils me strappent le genou et me laissent repartir.
C’est là que je commets ma deuxième erreur ne pas m’occuper de ma cheville qui a ce moment là semblait moins douloureuse.
Le miracle aura été de courte durée et dès le refuge de Bertonne, le strap se décolle et la douleur revient encore plus vive qu’avant. La cheville est elle aussi de plus en plus douloureuse. Les autres trailleurs me voyant clopiner me conseillent de redescendre à Courmayeur mais à quoi bon ? On ne fait pas demi-tour en course…
Je poursuis donc jusqu’à Bonatti et c’est finalement dans la redescendre vers Arnuva qui va me prendre plusieurs heures que je comprends que c’est la fin de l’aventure.


Je prendrais quand même le temps de me restaurer et de passer quelques coups de téléphone pour chercher un soutient moral, mais à froid la douleur dans la cheville n’en sera que plus vive.
Je suis contraint de renoncer.

Résultat :
    Abandon au 95eme kilomètre après 20 heures de course.


Pour le mot de la fin, RDV l'année prochaine! Je reviendrai plus fort pas pour battre un chrono mais pour accomplir une victoire sur moi même en finissant cet ultra sans blessure et dans le respect de mon corps.

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